Je me suis orienté par sensibilité environnementale et parce que j’ai toujours été pêcheur. Jeune, j’étais dans un club de pêche à la mouche dont le président travaillait au Conseil supérieur de la pêche. Avec lui, j’ai acquis une sensibilité à l’environnement et notamment aux milieux aquatiques. Après mon Bac S, je ne me voyais pas partir pour de longues études alors j’ai opté pour un BTSBrevet de technicien supérieur en gestion et protection de la nature au lycée agricole Le Chesnoy près de Montargis.
Après ma formation, j’ai raté le concours du conseil supérieur de la pêche et j’ai eu celui de l’Office national de la chasse et de la faune sauvage. J’ai travaillé 13 ans dans l’Yonne où j’avais des missions de police de la chasse, de contrôle anti-braconnage, d’attention aux habitats et espèces. Ensuite, j’ai voulu venir dans le Doubs, pour la pêche à la mouche. J’ai intégré la brigade mobile d’intervention en renfort de mission de police puis j’ai basculé au service départemental de l’ONCFSOffice nationale de la chasse et de la faune sauvage. En 2013, j’ai intégré l’Office national de l’eau et des milieux aquatiques.
J’ai une mission de police dans le cadre de l’application du code de l’environnement et du code de procédure pénale ayant trait à la protection des milieux aquatiques. Nous avons en charge la surveillance de milieux et ressources en eau (pollution, prélèvements, atteintes), des espèces, de la chasse, le contrôle des autorisations en cas de travaux ainsi que de leur conformité. Quand on détruit dans la nature, c’est difficilement réversible et reconstruire coûte cher. Environ la moitié de mon emploi du temps est consacrée à l’application du code de l’environnement, à partir soit de signalements, soit de constats lorsque je suis sur le terrain. Nous avons également une mission de connaissance et d’expertise des milieux aquatiques et des espèces, une mission d’appui et de conseil aux politiques de l’eau. J’interviens dans une zone comprenant le bassin versant de l’Ognon côté Doubs, le bassin versant du Cusancin et une partie du Doubs médian.
J’aime la diversité des missions, avec une partie police mais aussi une partie sensibilisation qui demande des connaissances. On touche à beaucoup de choses, on rencontre des publics divers, des élus, des scientifiques, des promeneurs. Comme on est fonctionnaire de catégorie B, on a des passerelles vers d’autres secteurs de la fonction publique. Du point de vue des inconvénients, l’administratif a pris une place importante.
Publié le 10/01/2023
Mis à jour le 20/11/2023
Quand on détruit dans la nature, c’est difficilement réversible et reconstruire coûte cher.
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